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Ambroise Perrin, lundi soir 23 mars 2020, suite…
- pas dehors depuis 2 jours. Je sors chercher les journaux, 13 minutes en marchant vite, attestation en main. On croise d’autres piétons, on s’écarte ostensiblement, regards entendus, presque complices et, même sourire dans l’adversité
- sauf cet imbécile arrogant qui s’approche sans ciller ni dévier de sa ligne et qui vous croise d’un regard qui dit « pauvre con »
- Robert de Niro dans un spot télévisé supplie les Américains de rester chez eux, contredisant Trump qui s’inquiète surtout de la chute de l’économie et de ses affaires ; il conclut en plissant des yeux comme dans The Deer Hunter, Voyage au bout de l’enfer, « I’m watching you », je vous surveille
- Voyage au bout de la nuit, aussi avec un salopard de virus, la haine des juifs
- relu du coup à l’instant un chapitre au hasard, qu’est-ce que c’est bien écrit !
- devant le Carrefour Express, une queue de 28 personnes, soit 50 m sur le trottoir ; il est toujours là le monsieur qui propose un seul exemplaire chiffonné de la revue Sans-Abri 2018, mais le monsieur porte un masque pour demander une pièce, bonjour madame, au revoir madame
- je lis « Macron en visite chez les SDF c’est Clemenceau dans les tranchées »
- donner du sens, comme un sémiologue, signifier la solidarité de la nation, de nous tous citoyens. Je me souviens qu’Emmanuel Macron, alors ministre, avait cité à l’Assemblée nationale le poète latin Terence, connu pour ses formules brillantes et en même temps sa réflexion philosophique et morale.
- donner aussi une pièce
à suivre…