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Ambroise Perrin, mercredi 22 avril, suite…
- déplacements inter régionaux limités après le 11 mai ! Nos ‘frontières’ alsaciennes raillées courent dans le Grand Est sans limite jusqu’aux Ardennes !
- « la peur du virus » ça sonne à l’oreille comme « la peur des russes » (« quand on était allemand pendant la guerre à Wissembourg » disait maman)
- distribuer des masques à toute la population ? Utiliser les enveloppes du 2è tour des municipales !
- comme une tisane, verser de l’eau bouillante sur votre masque artisanal coton déjà utilisé pour le désinfecter
- « on a trop de pétrole mais on n’a pas de D ! », les producteurs ont des stocks qui débordent et les conducteurs confinés manquent de vitamine D ! On a des idées, tous au balcon ensoleillé !
- un des confinements le plus étonnant, celui de la voyelle ‘e’ dans un roman, La Disparition de Georges Perec, lipogramme célèbre, exploit littéraire, le ‘e’ reste enfermé, n’apparaît jamais. Et quand le roman fut terminé et le confinement levé, Perec écrivit Les Revenentes avec uniquement cette voyelle ressortie au grand air, hommage pour les libraires
- une abeille bat les ailes 230 fois par seconde, hasard d’une lecture, rien à voir avec le virus mais on est content de le savoir ! Ne pas confiner sa curiosité
à suivre…
Plaisir de te lire, humour et sérieux cohabitent bien !
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Bonjour Monsieur,
Chaque matin, je suis plus reconnaissante à notre amie Marie-Hélène Wetzel de m’avoir poussée à m’abonner à votre « journal d’un confiné ».
La vérité est que j’ai hésité.
Voulant faire de ce confinement sanitaire et solidaire, un confinement aussi salutaire que possible, je prétendais éviter de m’éparpiller en me concentrant sur le travail d’un manuscrit en cours.
Seulement votre façon d’écrire par petites touches disparates et précises, qui tiennent du poème en prose, m’a conquise. Et continue à me réjouir chaque matin. Merci à Marie-Hélène et à vous.
En découvrant aujourd’hui dans mon AFP-Ambroise-Fiction-Presse quotidien, votre allusion à Pérec, la disparition du e, et son déconfinement dans le livre suivant, je me suis dit qu’une idée, qui me trotte dans la tête depuis quelque temps, pouvait aussi vous amuser.
Quelle idée ?
Autour de 1600, Shakespeare dans le Roi Lear a établi un emploi du temps pour confinement un peu spécial : la prison. Et deux personnages, eux aussi spéciaux : le roi Lear et sa fille Cordélia.
Voici ce projet « d’une brûlante actualité », traduit par Yves Bonnefoy.
« … Viens, allons-nous-en en prison.
« Nous deux tout seuls chanterons comme des oiseaux dans leur cage.
« Quand tu demanderas que je te bénisse, je me mettrai à genoux
« Et te demanderai que tu me pardonnes. Ainsi vivrons-nous
« En priant et chantant et nous contant de vieilles légendes,
« Et riant aux papillons d’or. Nous écouterons
« De pauvres diables parler des nouveautés de la cour
« Et, nous aussi, nous parlerons avec eux,
« De qui perd et qui gagne, de qui est en faveur et de qui
« Est tombé en disgrâce. Nous prendrons sur nous d’expliquer
« Le mystère des choses, tout comme si
« Nous étions les espions des dieux…
Shakespeare, Le roi Lear, acte V, scène III
traduction Yves Bonnefoy.
J’ai rencontré un peu Pérec en 67. Nous avions fait socio à la Sorbonne tous les deux. Ça date un peu, voyez-vous.
Cela dit, ma culture générale est basique. Je n’ai rien d’une érudite.
Il se trouve simplement que j’ai placé ce passage du Roi Lear en exergue à mon dernier livre, Riant aux Papillons d’or (éditions d’écarts, nov. 2019)
Poussant l’aspect opportuniste de cette citation de Shakespeare, ne peut-on y voir aussi
une image du confinement actuellement imposé aux livres par la fermeture des librairies ? Mais aussi de leur mise à l’écart, du moins pour les plus fragiles d’entre eux, par les entreprises de vente par correspondance sur Internet ?
Ainsi, à peine mes « papillons » avaient-ils vu le jour qu’ils ont été accompagnés sur le site de la Fnac de la mention Stock épuisé
Et sur Amazon, de ce commentaire : Actuellement indisponible.
Nous ne savons pas quand cet article sera de nouveau approvisionné ni s’il le sera.
Ce qui est une menterie de la plus belle espèce !
Une preuve, Monsieur ? Si vous êtes curieux de ce livre, vous pouvez, en votre qualité de journaliste, le demander à mon éditrice (cf. adresse ci-dessous ) qui se fera un plaisir de vous l’adresser.
Avec mes meilleurs sentiments pour vous-même et l’épouse dont vous cirez les chaussures, la nuit,
Béatrice Nodé-Langlois
beatrice@beatricenodelanglois.com
http://www.beatricenodelanglois.com
Mireille Batut d’Haussy- éditions d’écarts
12/14 grande rue des Stuarts
35120 Dol en Bretagne
02 99 80 92 89
09 62 10 14 54
contact@ecarts-galeriembh.com
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j’ai beaucoup aimé vous lire, et espère que votre livre aura enfin un avenir…Merci pour cette citation du Roi Lear… les grands textes nous accompagnent si bien…En ce moment je me régale avec les diffusions quotidiennes de la Comédie Française, et en dehors des captations de certaines pièces à Richelieu, au Studio Théâtre, ou au Vieux Colombier, ce qui me touche le plus ce sont les vidéos bricolées où les artistes partagent leur goût pour « leur alexandrin préféré » leurs souvenirs d’enfance….ils sont extrêmement attachants, c’est un bonheur de les retrouver tous les jours de 16 heures à…tard dans la nuit !
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