Ambroise Perrin, dimanche 8 novembre 2020
Il y a des pages d’enthousiasme et d’autres de déprime. La presse salue Joe Biden au bout du suspense et pour parler de la Covid-19 évoque une «vague psychiatrique» ; nous brassons du noir et n’avons pas le moral. Ce deuxième confinement provoque une grosse déprime et avec une avalanche de chiffres et d’études scientifiques de psychiatres et de neuropsychologues on évoque notre vulnérabilité. Un encadré donne le pourcentage de suicides. Nous vivons dans le stress de la peur d’attraper le virus et l’isolement social créé par la crise sanitaire. Hier samedi cinq malades bas-rhinois sont décédés du coronavirus et le journal tient les comptes, 1618 Alsaciens morts depuis le début.
Nous n’avons plus de géraniums aux silencieux balcons de 20 heures ni de gags parfois rigolos via Internet. Nous sortons plus souvent en dérogatoire mais la mélancolie est aussi beaucoup plus grande.
Quand Gérard de Nerval ne termine pas son récit poétique et mélancolique Aurélia pour se suicider et échapper à son confinement halluciné, il dit simplement que dans l’affection qu’il porte à ses semblables il y a trop de passé pour qu’il n’y ait pas beaucoup d’avenir. Je suis le Ténébreux…
Ambroise tu nous donnes les bues. Où est passé ton humour caustique qui nous fait rire ????
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plus que le blues,la complaisance dans la mélancolie, l’indifférence face aux malheurs, la grogne rageuse et égoïste contre l’évidence du « ça recommence »… il n’y a plus de dérision .
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