AFP 12 novembre 2018
Ambroise Fiction Presse
Les agents du fisc traquant les fraudeurs grâce aux réseaux sociaux font face à une offensive de contribuables « pauvres » qui se jouent de la surveillance initiée par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.
En échangeant des messages sur Facebook ou par Tweets, ces contribuables corrompent les recherches de la police fiscale, en demandant par exemple de « rentrer la Ferrari au garage car il va pleuvoir », « de ne pas oublier de mettre les lingots au coffre quant tu rentres de Suisse », « tu me prêtes ton yacht en juillet ? », « mon cheval de course, c’est une richesse de bien ostentatoire ? », « sors ma carte VIP de golf avant de mettre ma chemise à la lessive » et autres petites coquetteries d’un bon train de vie.
Des contribuables sans patrimoine et sans vergogne font ainsi l’expérience amusante d’être considérés comme très riches, mais ils perturbent les investigations (les nouvelles taxes sur les signes extérieurs de richesse sont estimées à une rentrée de 40 millions d’euros en 2018, pour compenser l’allégement de l’ISF évalué à 3,2 milliards d’euros). Deux agents effectuant un contrôle auprès d’un chômeur heureux propriétaire d’une Porsche Cayenne V8 Turbo 520 Tiptronic à 174 290 € (en fait une réédition Dinky Toys made in China) furent surpris d’être accueillis par un présumé fraudeur goguenard, leur offrant un verre de « mousseux méthode champenoise » à 1,95 € la bouteille en promotion avant Noël.
2018-11-12 20h13 ap
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