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Ambroise Perrin, mardi 5 mai, suite…
- on est déjà dehors alors qu’on est encore dedans et ça ressemble furieusement à l’âme alsacienne, le Hans im Schnokeloch
- ce qu’on a on ne le veut pas et ce qu’on veut on ne l’a pas
- oublié mon masque en sortant pour les journaux, remonté quatre à quatre me débarrasser de mon faciès de délinquant
- belle trouvaille journalistique pour ne pas répéter le mot masque à chaque ligne : les Strasbourgeois disposeront tous de barrières faciales
- les élus en conseil municipal pour la mise en œuvre du 11 mai, photo dans le journal, touffes bouclées sur les épaules et look Dalton braquant la banque
- le magasin non approvisionné en masques et l’élastique rationné au rayon mercerie, merci de votre compréhension
- peux-t-on récupérer les élastiques sur les masques jetables ?
- 26 tablettes distribuées dans les Ehpad, chocolat noir ou au lait ?
- après les lilas, des roses partout dans les jardinets de façade du haut de la rue Geiler
- elle s’excuse bonsoir, hier j’étais au téléphone, il est 20h, on applaudit plus fort
- un bambin confiné interrompt d’un bisou son député de papa en direct sur skype à la télé, la crise exhume une jolie expression, la mignoncité de nos relations humaines
- en 1821, le 5 mai, mourrait Napoléon, confiné depuis 6 années sur l’île Sainte-Hélène. Dans La Chambre noire de Longwood Jean-Paul Kauffmann a l’intuition de cette mélancolie qui laisse amorphe au point d’en mourir, la perte de toute envie d’avenir, le dégoût de tout, même de sa propre personne. Le temps indifférent, l’ennui, l’agonie sociale, l’écrivain interroge, comment en arrive-t-on là ?
à suivre…