Le Chat du 28 prend le Soleil, Journal d’un confiné
parution début juin 2020
PHOTOS couverture et 4è de couverture
Le Chat, lui, dormait tranquille au milieu du carrefour désert.
Pendant le confinement du 17 mars au 11 mai 2020 les habitants de la rue Geiler à Strasbourg ont eu peur, ils ont ri, sont allés prudemment à la boulangerie et ont applaudi au balcon.
Ce journal d’un confiné rassemble en 59 épisodes de brèves observations à l’écoute des voisins avec parfois de petits détours humoristiques, persifleurs et littéraires ; des centaines de toutes petites histoires entre les ambulances de la clinique de l’Orangerie et à l’autre bout de la rue les 50 mètres de queue pour entrer dans la supérette. Reflets de la vie quotidienne de millions de confinés.
Ambroise Perrin, journaliste, a fait sa carrière à la télévision et dans les institutions européennes.
Avec 48 dessins originaux de Liza Reichenbach
Préface
Le balcon du confiné remplace le théâtre et les promenades
Georges est mort 10 jours après avoir été hospitalisé, dès le début du confinement. Il n’est jamais sorti du coma artificiel qui aurait pu le sauver du coronavirus. Avant le 17 mars, il avait envoyé des mails de consignes à tous ses amis, soyez prudents, lavez vous les mains, mouchez vous dans le coude. Nous pensions qu’au bout de 10 jours, tout serait fini. Que l’épidémie serait finie. Et puis le Président nous a dit que nous étions en guerre, et ce soir là il a réuni le double des spectateurs du Mondial de football. Nous devions rester chez nous, et quel qu’en soit le coût, tout arrêter. C’était donc le moment de prendre des notes, de raconter ces « riens » vus de l’appartement rue Geiler à Strasbourg à l’écoute de la radio. Oui on ne sait rien disaient les honnêtes gens, ce qui permit des flots de rumeurs. Les évidences nous aveuglaient, et nous vivions dans un flou comminatoire. Mes notes sont devenus « Journal » sur le site internet se voulant persifleur AFP Ambroise-Fiction-Presse, la fiction antidote des fakenews, littérature de l’actualité.
Et puis enfin une date, la date du 11 mai. Le 11 mai devint ce jour là 13 avril notre espérance, depuis plus de cinq semaines nous attendions cet heureux temps. Le 11 mai acquit une notoriété dépassant celle d’un 14 juillet.
Les amis des amis ont fait part de leurs morts, et dans les familles aussi, les angoisses rythmaient les jours. On riait de bon cœur aux vidéos rigolotes, on faisait du sport au salon et on inventait des recettes de cuisine, on rangeait des photos, on lisait, on écrivait. On restait cloîtré en remplissant prudemment des attestations dérogatoires de sortie pour l’épicerie et les journaux, on ne savait toujours pas grand chose, les tests, les masques, les héros en blouse blanche, les profs internet, les caissières casquées, les couturières solidaires et les avions ambulances militaires. Et les applaudissements de 20h suivis de mini concerts et de petites conférences littéraires au balcon.
La menace d’une reprise de l’épidémie nous force encore à observer scrupuleusement les mesures sanitaires, mais une semaine après le 11 mai la petite machine à fabriquer les souvenirs bouscule notre mémoire et c’est déjà loin le confinement. Raconter au jour le jour ce que l’on peut voir d’une fenêtre sur cour est forcément un jeu de piste entre les impressions et l’imagination, rien de sociologique ni même journalistique. Juste le plaisir d’écrire. Comme pour le virus, cela a commencé sans savoir comment cela allait finir. En voici les 59 épisodes.
Ambroise Perrin
editionsbourgblanc@gmail.com
Merci Ambroise pour ce plaisir partagé. J’ai aussi un bizarre nostalgie du confinement..le temps compter de ne plus compter.. finalement, on a compté dessus, et ça nous a aidé à compté sur les choses essentiel.
Bises d’une voisine pas si loin,
Alicia 🙋🏻♀️🕒😷
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merci chère voisine ! le chat de l’immeuble vous salue en ronronnant avant de lire Le Livre de ces histoires ! editionsbourgblanc@gmail.com
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