AFP 22 mars 2019
Ambroise Fiction Presse
La peur, la faim et des larmes : le « no deal » de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne y provoquera une catastrophe sociale sans précédent, mais l’esprit de solidarité européen se perpétuera néanmoins : les Restos du Cœur créés par le français Coluche et approvisionnés notamment par les surplus alimentaires et les excédents dus aux quotas agricoles ouvriront des lieux de distribution de repas dans toutes les villes britanniques.
« Messieurs les anglais mangez les premiers », tel est le charitable slogan retenu pour cette campagne de générosité, car la première conséquence des vaines tractations des anti-européens sera une coupure nette dans les approvisionnements de denrées de bases. « Une fois tous les moutons des landes dévorés, il ne nous restera plus rien à manger » relèvent les économistes qui soulignent qu’avec la même population que la France mais la moitié de sa superficie, le Royaume britannique ne peut assumer une autarcie agricole.
Toutes les frontières étant bloquées, et le Channel devenant infranchissable, les Restos du Cœur envisagent un mode d’approvisionnement par avions gros porteurs, du modèle du Pont aérien de Berlin entre mai 1948 et août 1949. On se souvient qu’un aéroport avait été construit à Berlin-Tegel dans le temps record de 90 jours ; 277 000 vols, à raison d’un atterrissage toutes les 90 secondes aux moments les plus intenses, avaient prouvé que la solidarité entre citoyens de tous pays pouvaient contrer l’absurdité des égoïsmes nationalistes. Les petits britanniques rêveront des « candy bomber », surnom donné aux avions qui larguaient pour les enfants des mini-parachutes chargés de bonbons, de raisins secs et de chewing-gum.
2019-03-22 21h13 ap