AFP 12 mars 2019
Ambroise Fiction Presse
« Rusée » selon le Comité d’Action des Lycéens, la soudaine décision du ministre de l’Education d’organiser chaque vendredi des débats dans tous les lycées de France, alors que ce jour là les élèves ont annoncé leur participation aux manifestations « mondiales » pour le climat et contre « l’inaction du gouvernement face aux enjeux climatiques».
En bousculant le calendrier Jean-Michel Blanquer s’inspire de « la décision rusée » de ses collègues du gouvernement algérien qui ont décrété des vacances immédiates en les avançant de 10 jours et en les prolongeant jusqu’au 4 avril pour forcer les jeunes à quitter les campus et les écarter ainsi de la mobilisation.
École obligatoire pour empêcher de descendre dans la rue, c’est dit, mais avec un humour cynique : le ministre a choisi ses mots pour faire cette annonce, en précisant qu’en participant à ces débats scolaires « il s’agira pour les élèves de manifester l’importance de ce sujet, l’environnement ». Il suffira simplement de désobéir, ou plutôt d’obéir avec un « humour rusé » ont répondu de nombreux élèves : « les débats de Blanquer seront organisés non pas en salle de classe mais aux carrefours devant les établissements scolaires, avec des haut-parleurs pour que les passants puissent en profiter ».
2019-03-12 17h13 ap