Les décès décélèrent, Journal d’un confiné (36) -ambroise perrin

https://afp-ambroise-fiction-presse.com/2020/03/19/journal-dun-confine-mardi-17-mars-2020-midi-ca-commence/

Cliquez sur ‘suivi’ en bas à droite -sans pub ni cookies- pour lire chaque nouvel épisode

Ambroise Perrin, samedi 18 avril, suite…

  • au téléphone après 6 semaines on commence ses phrases par « finalement… »

 

  • finalement on s’adapte et la mémoire est courte

 

  • finalement on s’habitue, j’adore, je m’étale

 

  • finalement chaque jour je lis une autre biographie, un peintre, un musicien

 

  • finalement j’ai rangé ma masse de fringues pliées, surprise, une boîte pleine de photos oubliées !

 

  • un voisin du bout de la rue me parle des pertes dans ses titres et autres économies en bourse. Finalement, la vie reprend son cours, avec ses petites contrariétés…

 

  • présentement la barre des 150 000 morts dépassée sur la planète

 

  • effarante histoire, un Ehpad canadien laissé à l’abandon avec une centaine de personnes âgées dans leur jus

 

  • dans le Bas-Rhin les Ehpad s’ouvrent doucement aux visites, encadrées extrêmement strictement annonce-t-on prudemment

 

  • je suis capable de ne rien faire, quelle découverte !

 

  • ça fait des lustres qu’on n’a pas vu rue Geiler la Porsche Cayenne noire

 

  • les journalistes souvent ont fait des études de Lettres, d’Histoire ou bien Sciences Po; nécessité de se recycler en scientifiques, d’apprendre vite et de tout lire, pour interviewer pertinemment toubibs et virologues

 

  • les décès décélèrent annonce avec une once de satisfaction (get no) ce journaliste puriste fan d’allitérations

 

  • probablement un des plus longs confinements, il y a 300 ans et pendant 28 ans, pas dans un appartement mais sur une île déserte de roman ; en attendant le dénouement Robin Crusoé que pour les enfants ?

à suivre …

3 commentaires sur “Les décès décélèrent, Journal d’un confiné (36) -ambroise perrin

  1. « nécessité de se recycler en scientifiques »
    Ce n’est rien de l’écrire … Le snobisme des chiffres pratiqué par les littéraires (énarques) en France nous a menés dans le mur à bien des égards. Actuellement le terme « exponentiel » est à la mode, mais qui parmi ses utilisateurs saurait le définir ?
    Pourquoi les Allemands ont-ils mieux géré le coronavirus que les Français ? Question souvent formulée ces derniers jours … Réponse entendue : les dirigeants allemands sont scientifiques (Angela), chez nous, ils sont littéraires (ENA, Sciences* Po, …). Que demande le peuple ?
    * et on a le toupet d’appeler ça Sciences … comme pour l’économie d’ailleurs …

    J’aime

    1. ouh là… Pour ne pas esquiver la réponse voici mes critères (entièrement perso) : –
      premièrement être sympa ; deuxio avoir une bonne culture générale et connaître plein de sujets autres que celui de sa spécialité ; enfin, être vraiment un passionné, un enthousiaste dans ce que l’on a choisi comme spécialité; cerise sur le gâteau cultiver des jardins secrets… avoir ce profil peut inciter à prendre des responsabilités dans la vie publique ! si votre légitimité est de distribuer des tracts au marché, et uniquement cela, c’est bien pour être sympa mais cela ne va pas plus loin ! il faut arrêter cette mode de la défiance envers les diplômés…

      Aimé par 1 personne

      1. Je dirais pour ma part : connaître ses limites et être suffisamment serein (et modeste) pour les reconnaître. Cela induit la confiance de son entourage et son soutien en cas de besoin. À plusieurs, on est nécessairement plus intelligent(s) … On n’est pas tenu d’avoir une opinion sur tout : on peut reprendre à son compte une opinion d’autrui que l’on juge sensée.
        Malheureusement un politique ne peut se permettre de reconnaître qu’il est ignorant sur un sujet donné : il vaut mieux pour son image dire n’importe quoi (de préférence rien pour éviter de s’engager) que d’avouer ne pas savoir … Je n’en dirai pas autant pour un journaliste …

        Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire